La cancérologie est un domaine multi et trans disciplinaire. L'optimisation des pratiques diagnostiques et des traitements se fait au mieux dans un contexte multidisciplinaire. ce qui se réussi dans les centres anticancéreux ou on peut trouver une cohabitation entre oncologues médicaux, chirurgiens et radiothérapeutes. Les centres anticancéreux sont rares en Afrique francophone. et on ne trouve encore en Afrique francophone pas plus d'un centre multidisciplinaire faisant cohabiter chirurgie, radiothérapie et oncologie médicale. Les projets en cours d'installation intéressent essentiellement des mises en place d'unités de radiothérapie auxquelles il est annexé des unités d'oncologie médicale.
La chirurgie oncologique pratiquée à travers les différentes spécialités médicales ou dans un contexte de chirurgie générale oncologique n'est pas articulée avec la pratique d'oncologie médicale et radiothérapie.
Ce qui entraine une désarticulation de la prise en charge multidisciplinaire.
Les règles de base de la chirurgie oncologique impliquent la connaissance des facteurs pronostiques inhérents à l’acte chirurgical, l’opportunité et le moment de la chirurgie et la place des thérapeutiques adjuvantes et néoadjuvantes.
Il y'a une nécessité de repenser la formation de chirurgie oncologique et de la pratique multidisciplinaire en mettant en place des plateformes de formations, une harmonisation des pratiques et une politique de centralisation des soins de la formation de la recherche tout en décentralisant des modules de soins en oncologie médicale et radiothérapie.

Le cancer du pancréas concerne dans la majorité des cas le pancréas exocrine. Son diagnostic est souvent tardif ce qui explique son pronostic sombre même dans les pays les mieux équipés sur le plan sanitaire.
Le parcours du patient en Afrique, particulièrement dans notre étude au Sénégal, est caractérisé par une lenteur à la consultation (environ 6 mois après le début des symptômes), un diagnostic à la tomodensitométrie à un stade le plus souvent avancé (plus de 80%) et un délai de prise en charge chirurgicale long (environ 30 jours). Ce qui conduit à une chirurgie le plus souvent palliative (88,6%) et une survie à 4 ans nulle.
Notre contexte de sous-développement fait que le parcours en cas de cancer du pancréas est particulièrement difficile dans nos pays d'où nos résultats pires que dans la littérature.